Hébergement / Infogérance : découvrez comment éviter les pièges d’un hébergement pas cher.
SOMMAIRE
Les solutions Cloud computing sont de plus en plus plébiscitées par les entreprises et le contexte sanitaire actuel a accéléré cette tendance.
En effet, le coronavirus a eu un impact "positif" sur le marché mondial du Cloud amenant une hausse de 31,4% sur un an au second trimestre 2020 (source : Canalys estimates, juillet 2020).
Cela se comprend facilement, à l’heure où le télétravail devient la norme, les solutions d’hébergement deviennent une évidence.
Faciliter l’accès à l’information et améliorer la productivité des collaborateurs sont les promesses du Cloud, mais il est aussi tentant d’y voir un moyen de faire des économies.
Cependant, il ne faut pas tomber dans le piège d’une solution « pas chère », mais dont le niveau de service proposé sera trop faible et donc qui ne tiendra pas toutes ses promesses.
Le sens des économies
Faire des économies est presque une règle de bon sens, mais elle ne doit pas se limiter à vouloir payer le moins cher possible.
Il faut également faire preuve de méfiance : si ça n’est pas cher c’est qu’il y a sûrement une raison. Il s’agit plutôt d’avoir une vision claire du service proposé et de l’impact sur votre métier. De plus les modèles économiques sont nombreux dans le Cloud, vous pouvez très bien être propriétaire de votre serveur informatique et le confier à un prestataire qui assurera son hébergement et son infogérance, ou bien alors, payer un abonnement mensuel par utilisateur pour accéder à vos applications métiers comme le SaaS (Software as a Service).
On imagine assez facilement l’écart de service entre ces deux prestations et ce qui s’apparente à une économie au premier abord peut s’avérer être une charge dans la durée.
En effet, être propriétaire de son matériel informatique implique une mise en projet importante et qui devrait être répétée environ tous les 4 ans pour suivre la durée de vie de votre serveur.
Le Cloud n’est pas magique
D’ailleurs, toutes les solutions Cloud reposent sur un système informatique bien réel.
Nous pouvons vite imaginer que Cloud est synonyme de ressources abondantes, et pourtant il n’en est rien.
Votre hébergeur devra dimensionner votre serveur en fonction des exigences de vos logiciels métiers. D’autant que les offres ne manquent pas sur le marché, il n’y a qu’à regarder le nombre de configurations que propose Microsoft dans sa solution de Cloud Azur pour le constater.
Il conviendra donc de vous faire accompagner par des experts techniques au niveau infrastructure informatique et logiciel métier.
Nous le constatons trop régulièrement, ces notions de configurations techniques sont trop souvent négligées alors qu’elles sont la clé de performance optimales.
Citons par exemple le processeur, qui est le cerveau de votre serveur, il est impératif de vérifier par exemple que sa fréquence de base exprimée en gigahertz est suffisante, car elle aura un impact direct sur la vitesse d’exécution d’un logiciel. Le nombre de vCPU attribué à votre serveur virtuel devra être proportionnel aux nombres d’utilisateurs et de logiciels exécutés.
Le coefficient de surallocation du processeur est un très bon moyen de réduire les coûts, souvent au second plan de votre contrat, ce coefficient permet à l’hébergeur de mettre à disposition plus de ressources qu’il n’en dispose en « pariant » que tout ne sera pas utilisé au même moment.
L’objectif est simple : baisser le prix.
Il ne s’agit pas ici de faire une liste exhaustive des éléments à vérifier, mais bien de mettre en évidence que les pièges sont dans les détails et qu’il est important de se faire accompagner par des spécialistes.
Une affaire de spécialistes
A ce propos, s’il y a bien une activité qui nécessite des spécialistes c’est l’infogérance.
Hébergement et solution d’infogérance vont souvent de pair dans une solution de Cloud proposant de la valeur ajoutée. Il est bien sûr essentiel de vous assurer que votre prestataire manage parfaitement votre système d’information : système de sauvegarde, antivirus, système d’exploitation, hyperviseur, active directory, pare-feu, etc. Mais s’il y a un point sur lequel il faut challenger votre infogéreur, c’est le niveau de service réalisé sur vos logiciels métiers : installation, paramétrage, application des mises à jour, réalisation de mesures correctives, engagement de performance, engagement de disponibilité et délais d’intervention.
Imaginez votre solution Cloud haut de gamme, entièrement sécurisée et dont le taux de disponibilité annoncé est de 99,9%.
En y regardant de plus près, vous remarquez que ce taux s’applique uniquement sur le bon fonctionnement du système d’exploitation ! Êtes-vous rassuré de savoir que Windows sera toujours opérationnel, mais que rien est fait pour assurer que votre collaborateur en télétravail puisse exploiter son logiciel de compatibilité ? C’est peu probable.
D’où l’importance de bien définir un périmètre d’action en réalisant, par exemple, une répartition de rôles et de responsabilités à l’aide d’un modèle RACI (responsible, accountable, consulted et informed).
L’union fait la force
Une composante importante du Cloud est la mutualisation.
« L’union fait la force. » dit le proverbe, et cela fait véritablement sens dans la constitution d’une solution Cloud. Une offre entièrement dédiée n’aurait pas de sens, que ce soit d’un point vue économique ou technique. Cependant, attention aux effets de bord, il est essentiel de maitriser cette mutualisation pour que les gains ne se transforment pas en faiblesse.
Nous avons déjà abordé le sujet à propos du processeur avec cette notion de surallocation, mais l’impact peut avoir lieu à d’autres niveaux.
La mutualisation empêche-t-elle la personnalisation du service proposé ? Êtes-vous tributaire d’une mise à jour à un horaire qui ne convient pas à votre activité ? Quel impact sur les performances de votre espace Cloud si votre hébergeur est victime de son succès ? Autant de questions auxquelles il faudra prendre le temps de répondre.
Vers la réussite
Une solution d’hébergement / infogérance se doit être une source de sérénité au quotidien. Les pièges sont nombreux, mais il existe des vérifications pour chacun d’entre eux. En avoir conscience est un pas vers la réussite.
D’autant que les défis à relever pour les cabinets comptables sont nombreux et le contexte actuel en est un supplémentaire.
Il est essentiel de trouver un partenaire de confiance qui vous fera éviter ces pièges et vous permettra de vous concentrer sur votre métier.