Pour que vos clients soient prêts le moment venu, il est essentiel de cadencer le temps qu’il reste, d’adopter la bonne stratégie et de repenser votre mission pour ne laisser personne sur le bord de la route. Voici quelques conseils pour passer ce cap avec sérénité !
SOMMAIRE
1. Engager ses clients
Commencez par engager avec vos clients un audit informatique pour comprendre les flux et lister les outils dont ils disposent. Ces éléments vont vous permettre de connaître le degré d’urgence et la nature de l’accompagnement nécessaire. Inventoriez avec eux leurs process (achats, facturation, paiement, etc.) et le nombre de personnes impliquées. En outre, sachez qu’il est souvent plus simple de construire un mode opératoire que de faire évoluer ceux déjà en place. Un client bien structuré peut donc demander plus d’accompagnement que ceux qui partent de zéro.
Pour les outils, même raisonnement. Sondez-les pour savoir s’ils sont ou pas équipés d’un logiciel de facturation, d’un espace de stockage sécurisé, s’ils ont mis en place une PAF (piste d’audit fiable), etc. Tous ces paramètres sont autant d’indices pour évaluer la complexité de leur transition. Avec toutes ces informations, vous pouvez même en profiter pour segmenter votre portefeuille et renseigner votre CRM pour pouvoir ensuite mettre en œuvre des plans d’actions sur mesure.
2. Fiabiliser la base données clients
Autre point essentiel : en savoir plus sur les clients et les fournisseurs de vos clients ! D’où l’importance de pouvoir compter sur une base fiable et à jour. Voici les 2 champs clés à vérifier.
- La nature des clients (particuliers, professionnels, collectivités, français ou étrangers…). Vous serez alors plus à même de les aider dans le choix de la bonne plateforme de dématérialisation partenaire (PDP).
- Les données clés (Siren, Siret, TVA, contact…). Aujourd’hui, il existe des logiciels directement reliés à la base Siren de l’Insee qui facilitent le « siretage », comme ISANET FACT par exemple.
Une fois cette étape franchie, sensibilisez-les à l’importance de sonder leurs clients concernant la façon dont ces derniers comptent recevoir leurs factures dans le cadre de la future réforme. Même chose avec les fournisseurs : recommandez-leur d’évaluer les flux de demain (volume et récurrence) et d’expérimenter le process avec un ou deux acteurs clés pendant la période transitoire.
Enfin, conseillez à vos clients d’estimer le rythme de transition avec chacun de leurs partenaires (clients et fournisseurs), de planifier une campagne d’information auprès d’eux pour leur rappeler les informations essentielles (Siren, Siret, etc.) dont ils pourraient avoir besoin.
3. Redéfinir votre offre de services
Enfin, il vous reste une question à vous poser… Qu’avez-vous envie de proposer aujourd’hui ? Et demain ? Juste une PDP ou une vraie plateforme de services ? L’enjeu, c’est d’embarquer, avant le 1er juillet, 80 % de vos clients dans votre écosystème pour optimiser votre efficacité et votre ROI. Si la réforme de la facturation électronique va certes résoudre 90 % de vos problèmes de collecte, elle constitue, avec la digitalisation des cabinets et la généralisation de l’IA, une véritable occasion de repenser vos process et votre offre.
Avec cette nouvelle organisation, la place de l’équipement technologique, et donc du logiciel de dématérialisation des factures devient centrale. À vous d’en faire un atout et proposer des services additionnels (conseil, facturation, recouvrement, archivage, etc.) adaptées aux besoins de vos clients et spécificités de votre cabinet.
Toutes les étapes pour préparer vos clients en image (à partager au sein du cabinet sans modération)
3 questions à Thierry Hardion
Directeur des produits AGIRIS et vice-président de la SDDS (Simplification et dématérialisation des données sociétés)Quels sont les bénéfices de la réforme pour les entreprises ?
Le principal bénéfice, c’est d’abord le gain de temps. Ensuite, le gain financier, parce que la facture va coûter moins cher à émettre et à traiter. Enfin, cette dématérialisation va permettre un pilotage de l’activité en temps réel, grâce à une visibilité au jour le jour des factures envoyées et reçues. Pour les factures aux particuliers, à ce stade, rien ne change vraiment, mais la réforme va accélérer aussi les processus d’échange et de traitement.
Quid de la déclaration de TVA ?
À terme, l’objectif consiste à s’appuyer sur la réforme pour générer un pré remplissage des déclarations de TVA avec, comme pour la déclaration d’impôts préremplie, la possibilité de modifier les champs et les montants. Mais pour le moment, on n’y est pas ! La déclaration de TVA sera encore là demain et pour quelques années encore !
Quel logiciel conseiller aux experts-comptables pour leurs clients ?
La plupart des logiciels de facturation, comme ISANET FACT, ISAGI, sont capables de créer les formats informatiques demandés et de les transmettre à la plateforme choisie. Cette automatisation, couplée à des solutions d’IA comme AMICOMPTA, va véritablement révolutionner les cabinets. Pour vos clients, ce qui va vraiment faire la différence, c’est d’avoir un logiciel commun avec vous pour faciliter le dépôt des factures et garantir la transparence des flux.
Dernier point de vigilance : la capacité du logiciel à générer le futur e-reporting. Il doit pouvoir identifier et cumuler toutes les ventes, dont celles des caisses enregistreuses, convertir le tout au format informatique attendu et déposer les informations sur la plateforme à la fréquence demandée par l’administration.
Retrouvez l’interview dans son intégralité ici.
